Elasticité linéaire
Loi de comportement
Dans le chapitre précédent, nous avons expliqué la nécessité décrire des relations issues de lexpérience afin de solutionner un problème. Nous allons maintenant étudié de façon plus approfondie lune de ces lois de comportement, lélasticité linéaire.
Dans la pratique, cest certainement le comportement qui est le plus facilement employé. Il sapplique, moyennant certaines approximations, dans de nombreux cas. Pratiquement tous les métaux présentent ces propriétés, sous réserve que le niveau de contrainte ne soit pas trop élevé. Mais la théorie de lélasticité linéaire peut aussi sappliquer à des matériaux non isotropes, comme le bois par exemple. La mécanique des sols utilise aussi cette théorie. Enfin, dans une certaine mesure, les matières plastiques peuvent avoir une phase de comportement élastique.
Toutefois la loi que nous utiliserons sera limitée à des matériaux isotropes, cest à dire que la formulation de cette loi de comportement doit être identique quel que soit le référentiel utilisé, lié ou non au matériau étudié.
Si le matériau est homogène, isotrope, si la transformation est continue, infinitésimale, monotherme réversible, si le domaine ne subit aucune transformation chimique, ni de changement détat, si le comportement est linéaire, alors nous avons les relations suivantes :
avec : : tenseur des contraintes dans la configuration initiale
: température dans la configuration
initiale
et avec les relations :
Premier coefficient
de Lamé = Module de Coulomb
Deuxième
coefficient de Lamé
Module d'Young
Coefficient de
Poisson
Coefficient de
dilatation thermique linéaire
Dans le cas dune transformation isotherme à partir dun état initial naturel (sans contraintes initiales), les formules prennent les expressions suivantes :
En notation indicielle, on obtient, dans nimporte quelle base (isotropie du comportement) :
On peut facilement constater avec ces relations que les bases principales de létat de déformation et de létat de contrainte sont confondues.
La loi de comportement nest caractérisée que par deux grandeurs indépendantes, par exemple les coefficients de Lamé ou le module dYoung et le coefficient de Poisson. Généralement on préfère employer ces deux dernières grandeurs que lon peut facilement déterminer par un simple essai de traction. Le tableau suivant donne certaines de ces valeurs pour une température de 20°C:
Matériaux |
Module dYoung (GPa) |
Coefficient de Poisson |
Masse Volumique (kg/dm 3) |
Acier de construction |
210 |
0,285 |
7,8 |
Acier Inox 18-12 |
203 |
0,29 |
7,9 |
Fonte grise |
90 à 120 |
0,29 |
7,1 à 7,2 |
Alliage TA6V |
105 |
0,25 |
7,8 |
Aluminium |
71 |
0,34 |
2,6 |
Zinc |
78 |
0,21 |
7,15 |
Titane |
105 |
0,34 |
4,5 |
Verre |
60 |
0,25 |
2,8 |
Béton en compression |
10 à 13 |
0,15 |
2 à 2,4 |
Caoutchouc |
0,2 |
0,5 |
1,8 |
Bois (pin) |
7 |
0,2 |
0,4 |
Marbre |
26 |
0,3 |
2,8 |
Graphite |
250 à 350 |
0,3 à 0,4 |
1,75 à 1,92 |
Elastomère |
0,2 |
0,5 |
1 |
(Valeurs données dans louvrage de G. DUVAUT)